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« A Laura Borgel, chère mademoiselle,

vos toiles ont de la force, de la présence et une belle lumière. On y sent de l'énergie et elles sont aussi en fait assez savantes.

[…] Votre travail, à première rencontre, me fait très bonne impression. Continuez ! »

 

 Laurent Danchin, critique d’art

 

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Interview du 22.07.2015, par Medeya du site Rankart

 

Medeya : Quel a été le parcours professionnel et/ou artistique qui vous a forgé en tant qu’artiste ?
Laura Borgel : J’ai toujours été attirée et imprégnée d’Art. Tout d’abord la musique, qui a une part majeure dans ma vie, puis très vite, la littérature, la poésie et la peinture.
J’ai commencé par le croquis et le pastel. Mais j’ai toujours été émerveillée par les toiles et le chevalet de mon grand père. Et puis, l’odeur de cette peinture, l’impression de désordre de l’atelier qui est en fait guidé par les couleurs et les sentiments…
J’ai mis un pied aux Beaux-Arts de Grenoble, en touchant un peu à tout. Mais les institutions et les consignes m’ennuient. 
Alors je me suis formée en croquant autant que je pouvais, en observant, en allant dans les musées, restant des heures à regarder une toile qui me parlait…   

 

Medeya : Pourquoi avoir choisi la peinture comme mode d’expression plutôt qu’un autre ? Quel a été le déclic ?
Laura Borgel : J’ai toujours eu un besoin intense d’expression. Un besoin d’expression des émotions, ressentis, et pensées qui tournent inlassablement dans ma tête et mon cœur. 
J’ai progressivement eu besoin d’exprimer tout cela en matière et en couleur. 
Les circonstances de la vie ont fait que la peinture a pris le dessus sur mes autres modes d’expression. 
C’est salvateur, intense, unique. 
Mais ces moments sont toujours accompagnés et intriqués dans mes autres passions. 
Mes tableaux sont un assemblage de sentiment, de musique et de poésie. 

 

Medeya : Comment définiriez-vous votre travail artistique ? Comment abordez-vous votre œuvre face à une personne qui la découvre pour la première fois ? 
Laura Borgel : J’aime partager, écouter, aider, aimer…
Peut-être est-ce aussi ce qui m’a poussé à être médecin. 
Alors, lorsqu’une personne découvre mon œuvre pour la première fois, j’attends. 
J’attends de voir sa réaction, de voir si des sentiments se forment, s’expriment sur son visage. Et j’espère qu’une de mes toiles lui parlera, pour être témoin d’un beau moment. 
J’espère toujours pouvoir toucher l’être profond des personnes que je rencontre.

 

Medeya : Pourquoi ces choix de sujet, de technique, de style ?
Laura Borgel : Pour sa matière, sa texture, son maniement, ses couleurs et son odeur, j’utilise  principalement la peinture à l’huile. Cela me procure une force et une intensité que je ne trouve nulle part ailleurs. 
Et puis, c’est la peinture des grands d’autrefois ! D’ailleurs la plupart de mes toiles sont peintes « alla prima », technique rendue célèbre par les impressionnistes que j’admire tant. 

 

Medeya : Quel est le point de départ d’un tableau, la genèse d’une œuvre (un schéma, une image, le hasard, l’imagination seule, un peu de tout ça) ?
Laura Borgel : Cela dépend. 
Parfois une idée se forme en moi. J’y pense, je lui donne forme dans mon esprit, puis je la laisse grandir, et la modifie, la tourne dans tous les sens dans mes moments de réflexion. Et un jour, elle s’agite en moi. Elle a besoin de s’échapper et de devenir matière. Alors je sors mes pinceaux, mes toiles, et je lui donne vie.  
D’autres fois, je ressens simplement un besoin intense de m’exprimer, sans savoir ce qui va en sortir. Les événements de vie me l’imposent. C’est comme le besoin de respirer, de rire, de pleurer, ou d’aimer.

Medeya : Avec quel peintre d’hier auriez-vous aimez vous entretenir ? Et pourquoi ?
Laura Borgel : Vincent van Gogh
Pour ses couleurs, ses émotions, sa technique, ses empâtements, sa matière, son image d’artiste maudit… Sa peinture est liée à ses émotions, intenses, joyeuses ou profondément sombres.  

 

Medeya : Pouvez-vous nous citer un tableau que vous rêveriez de voir en vrai ? Pourquoi ce tableau ?
Laura Borgel : « La jeune fille à la perle » de Vermeer. Il est hypnotisant. 

 

Medeya : Quelle est votre actualité artistique ? Quels sont vos projets artistiques ?
Laura Borgel : Je commence seulement, alors des projets, il y en a beaucoup. Il ne reste plus qu’à les concrétiser pleinement !

 

Medeya : Pour se faire une idée de votre personnage de façon plus général, j’aime bien soumettre à nos artistes invités les questions un peu naïves du thème de l’ile déserte…
-Sur une île déserte vous emportez…
*Quel film ? Le patient Anglais.
*Quel livre ?  Les fleurs du Mal de Baudelaire.
*Quelle musique ? Partita n°2 de Bach pour violon seul.
*Quel objet ? Si mon compagnon est avec moi, aucun ! 
*Lequel de vos tableaux ? Le premier que j’ai fait en pensant à lui. 

 

Medeya : Quel voyage aimeriez-vous encore faire ?
Laura Borgel : Celui de ma vie. Il vient seulement de commencer.

 

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